«Recherche deux médecins généralistes». L'annonce sur le panneau lumineux municipal est toujours d'actualité après la réunion de lundi 12 février dans une salle de la mairie. Cette réunion en présence d'une délégation départementale de l'Agence Régionale de Santé (ARS DD47) a été programmée après un contact avec Katia Julienne, conseillère du président de la République. Étaient présents : le maire Claude Lagarde, Joris Jonom, directeur départemental, Lauriane Fauve et Nadine Lamille, chargées de mission, Myriam Durand-Calvet, référente organisation à la CPAM 47, Jacques Tallec, représentant le centre de santé du bassin tonneinquais (CSBT), Sonia Ghairie pour VGA, Marie-France Combeau pour le collectif «deux médecins au Mas» et Michel Cerruti président de l'association «Urgence accès aux soins pour tous». «Après plus de trois ans sans médecin dans la commune avec notamment 285 personnes sans aucun référent médical, nous souhaitons une aide de l'Etat pour un accès aux soins pour tous» a déclaré Marie-France Combeau en ouvrant les débats. «Quelles sont les chances de création d'une antenne décentralisée du CSBT au Mas ?» a interrogé Claude Lagarde. Jacques Tallec a lors présenté l'association tonneinquaise qui a ouvert en 2018. «Mais nous n'avons pas actuellement les moyens humains et financiers de créer une antenne déportée au Mas» a précisé le docteur Tallec. «Il est hors de question de faire des recrutements pour les villages périphériques sinon notre association ne va pas tenir. Pour qu'une antenne soit fiable au Mas d'Agenais, il faudrait qu'elle tourne avec deux médecins et une secrétaire». Claude Lagarde s'est fait confirmer par Sonia Ghairie les 6 mois de loyer gratuit pour une installation à la maison de santé communautaire Simone Veil. Le directeur départemental de l'ARS DD47 a évoqué l'aide à l'installation d'un médecin libéral (soit 50 000 euros) ainsi que le projet du Conseil départemental pour faire venir des médecins. «La difficulté c'est toujours de trouver un médecin» a conclu Claude Lagarde en ayant l'impression de ne pas avoir beaucoup avancé.

Avec le mois de septembre, c'est le début de la nouvelle saison des concours organisés par les Joyeux Beloteurs. Le premier s'est déroulé le vendredi 22 septembre. Ils auront lieu toutes les deux semaines jusqu'au vendredi 26 avril 2024. Mais c'est aussi le moment du rendez-vous annuel avec la représentante de l'hôpital Bergonié de Bordeaux car l'objet de l'association, créée en 2009 et présidée par Annie Guérineau, est bien de donner les bénéfices des animations bimensuelles au centre régional de lutte contre le cancer. C'est donc mardi 26 septembre dans l'après-midi, dans la salle annexe de la mairie, en présence du maire, Bernard Monpouillan, que les adhérents de l'association ont accueilli Déborah Rache, responsable du pôle relations patients et adjointe à la direction des affaires générales de l'hôpital bordelais. Un chèque de 6 000 euros lui a été remis. Cette somme s'ajoute aux 57 000 euros versés depuis la création des Joyeux Beloteurs. «Vous êtes une association donatrice fidèle et on a toujours besoin de vous», a déclaré Déborah Rache. La spécialiste a ensuite apporté des informations sur l'hôpital Bergonié. «Nous célébrons cette année jusqu'en février 2024 les cent ans de Bergonié. Chaque mois sera consacré à mettre en lumière les avancées sur un cancer ou à une action de lutte». Le programme des animations autour des 100 ans de Bergonié. Février 2023 : lancement de l'opération «J'en pince pour la vie !»; Mars 2023 : cancer colorectal; avril 2023 : cancer du poumon; mai 2023 : un mois sans tabac; juin 2023 : cancer du col de l'utérus et la désescalade thérapeutique en radiothérapie; juillet 2023 : sarcomes; août : vacances; septembre 2023 : cancers gynécologiques et hématologiques; octobre 2023 : cancer du sein et le vendredi 6 octobre la journée nationale des aidants; novembre 2023 : cancers masculins; décembre 2023 : démocratie sanitaire et éthique; janvier 2024 : gala pour les salariés; févier 2024 : symposium dédié aux innovations. «Bergonié fait partie des 10 meilleurs hôpitaux spécialisés dans le monde» a conclu Déborah Rache.

Depuis 2022, la réflexion existait au sein de la communauté de communes des Coteaux et Landes de Gascogne (CCCLG) concernant les soucis nés d'une couverture médicale défaillante. Il existe deux maisons médicales à Casteljaloux et 7 médecins généralistes. Mais ailleurs rien. L'idée d'une solution d'appoint avec une borne de téléconsultation est née d'une rencontre entre Raymond Girardi, président de la CCCLG, et Estelle Barth, pharmacienne au Clavier. «Après avoir pris contact avec les sept généralistes casteljalousains, l'avis unanime a été favorable pour une borne de téléconsultation au Clavier mais aussi à Houeillès» a déclaré jeudi après-midi Raymond Girardi. Il était accompagné de José Balaguer, maire de Bouglon et de son adjoint Philippe Ruault. Estelle Barth leur a présenté la nouvelle borne en service depuis lundi 24 avril. «Cette cabine de téléconsultation avec un médecin généraliste est un filtre entre l'urgence pour l'hôpital et la médecine d'urgence» a insisté la pharmacienne. «Le délai moyen de consultation est de 15 minutes dans la confidentialité et la sécurité». Raymond Girardi a fait état d'une aide de la CCCLG d'un montant de 1 000 euros pour chacune des deux pharmacies. Jeudi après-midi, Estelle Barth a présenté tous les appareillages disponibles sur la borne de téléconsultation d'un généraliste avec prise en charge de la carte vitale et impression sur place des documents : un tensiomètre, un otoscope pour les oreilles, un dermatoscope, un oxymètre, un thermomètre, une balance et un stéthoscope. Les cas d'usages courants de la téléconsultation portent sur les otites et bouchons d'oreille, les infections urinaires, les affections ophtalmiques légères, le renouvellement d'ordonnance. «Cette borne ne remplacera jamais une consultation médicale en cabinet» a insisté la pharmacienne du Clavier. «On va quand même se battre pour accueillir un médecin à Bouglon» a conclu José Balaguer. Renseignements pratiques. Ouvertures de la pharmacie du lundi au samedi : 9 heures à 12 h 30 et 15 heures à 19 h 30 (18 heures le samedi). Contact au 05 53 89 24 61.

«Derrière cette porte, vous allez pouvoir consulter un médecin généraliste ou un spécialiste». Le message paraît surprenant en entrant dans la pharmacie de Pont-des-Sables, mais c'est bien la réalité depuis la mi-avril. Une cabine de téléconsultation est en service et propose de consulter un médecin généraliste sans rendez-vous avec un temps d'attente moyen de 15 minutes ou un spécialiste avec rendez-vous sur demande de la pharmacie. Pour Jean Trémouilhe et Yves Penavayre, les deux pharmaciens de Pont-des-Sables à l'initiative de ce nouveau service, l'objectif est de palier à la désertification médicale. «Il y a pourtant un cabinet médical avec deux généralistes dans la commune» a concédé Jean Trémouilhe, lundi matin 24 avril en présentant la cabine. «Mais ils sont surchargés et les délais pour obtenir un rendez-vous sont trop importants pour les patients. Parfois il n'y a même pas de remplaçants pour palier à une absence d'un des deux médecins. La cabine va permettre aussi d'avoir accès aux spécialistes alors qu'actuellement des délais de plusieurs mois sont proposés avec des déplacements éloignés vers Langon, Bordeaux ou autres». Carine Labails, employée à la pharmacie et en charge du suivi de la cabine de téléconsultation, a présenté, lundi matin, les différentes étapes. «La cabine de téléconsultation assure vraiment la confidentialité» a-t-elle expliqué. «La première étape très rapide consiste à créer un compte patient avec la carte vitale». Ensuite dès le contact avec le médecin généraliste, ce dernier guide les patients avec les différents appareils disponibles : un tensiomètre, un oxymètre, un thermomètre, un stéthoscope, un otoscope, un dermascope et même une balance. Une ordonnance est délivrée en fin de consultation. Pour les spécialistes, avec un rendez-vous proposé par la pharmacie, la liste est la suivante : un dermatologue, un diététicien, un pédiatre, un pneumologue, un gastro-entérologue, un homéopathe, une sage-femme. «La satisfaction des premiers utilisateurs de la cabine de téléconsultation a été le délai très court» a insisté Jean Trémouilhe.

«Depuis bientôt un an, Le Mas d'Agenais et les communes environnantes n'ont plus de médecin généraliste». C'est par ce constat alarmiste que Claude Combeau et Christiane Dall'Agnol, au nom du collectif des habitants et des professionnels de santé, viennent d'écrire en cette fin novembre aux élus du secteur. Ont été réceptionnaires de la missive : Jacques Bilirit, président de VGA et sa vice-présidente déléguée à la politique de santé, Dante Rinaudo, maire de Tonneins et président de l'association du centre de santé du bassin tonneinquais, François Néraud, Jacques Verdelet, Jacques Pin et Pierre Imbert, maires respectifs de Calonges, Lagruère, Sénestis et Caumont. Appel à un rassemblement «À un moment où se pose avec force dans tout le territoire la question de l'accès de tous à la santé, nous souhaitons réaffirmer notre détermination à obtenir l'installation de deux médecins généralistes à la maison de santé Simone Veil. Nous comptons sur votre soutien et votre présence à notre rassemblement devant la maison de santé samedi 10 décembre à 14 heures». Après la lettre au directeur de l'ARS et le lancement d'une pétition qui a recueilli plus de 1000 signatures en novembre 2021, le collectif engage une nouvelle action car il n'y a toujours pas de médecins au Mas d'Agenais.