« Adopter des oies ou des poules de réforme comme animaux de compagnie ». Tel est l’objectif de l’association « Champs libres aux poules » dont le représentant pour le Val de Garonne est l’agriculteur Dorian Darosa, installé depuis 6 mois au lieu-dit Rebenac dans la plaine entre Canal et Garonne. « Je suis installé sur une ferme en compensation écologique à la suite de l’extension de la gravière » a précisé l’agriculteur qui destine son exploitation à la production de produits bio. Il est le seul bénévole de l’association pour tout le département. « Nous sommes ouverts sur le bien-être animal et notre but est de sauver les oies et les poules des élevages pour éviter qu’elles partent vers les abattoirs. Une oie est sortie d’un élevage au bout de 4 ans alors qu’elle a une durée de vie entre 20 et 30 ans. Pour les poules direction l’abattoir après 75 semaines alors qu’elles peuvent vivre plus longtemps » a insisté Dorian Darosa, lundi 22 juillet lors d’une présentation de son action. « Nous mettons en contact les éleveurs et les agriculteurs pour les adoptions. Les 200 oies que je vais chercher le samedi 3 août ont déjà trouvé preneurs à ce jour ». Dans l’association régionale « Champs libres aux poules » basée dans le Gers, Dorian Darosa s’est fixé deux objectifs : produire des céréales pour les familles adoptantes et rapatrier les oies et les poules avant distribution. Suivi des animaux La Gersoise Heidi Carneau est la présidente de l’association. « Attention, les oies et les poules adoptées ne sont pas destinées à la consommation » a insisté cette dernière. « Il revient aux adoptants de les choyer. Un suivi régulier par photos sera effectué ainsi que des conseils seront apportés. Depuis la création de l’association en 2020, 80 000 poules ont été sauvées. Pour 2025, nous ouvrons une liste d’attente des adoptants ». Actuellement l’association recherche des bénévoles pour participer à des sauvetages. Contact sur le site Internet : https://www.champslibresauxpoules.com/ou par courriel : info@champslibresauxpoules.com
Agriculture
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A Lagruère : Dorian Darosa s'engage pour sauver des poules et des oies
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A Calonges : L'élevage de bovins, une histoire de famille
Les vaches allaitantes qui ont chacune leur nom, les petits veaux et le taureau de Nicolas Mezzavilla, éleveur au lieu-dit Boutet, ont reçu des visiteurs inhabituels, vendredi matin 2 février. Au lendemain ou presque des manifestations des agriculteurs, une visite de l'exploitation était organisée pour les élus locaux et départementaux. Étaient présents Julie Castillo et Aymeric Dupuy, conseillers départementaux du canton, Patrick Yaouanc, maire adjoint de la commune et Jacques Verdelet, maire de Lagruère. Nicolas Mezzavilla a acheté la ferme en 2017. Il a été rejoint en 2019 par son neveu Anthony Colombi qui lui s'est installé au lieu-dit Foussat dans la commune voisine de Lagruère. «Nous sommes très contents de voir que des jeunes s'installent» ont avoué Jean-Claude Mezzavilla et son épouse, parent de l'un et grand-parent de l'autre. «Chacun vend ses produits et est autonome financièrement. Nous ne sommes pas en GAEC. Nos deux élevages sont ensemble avec 45 têtes» ont déclaré les deux jeunes éleveurs titulaires d'un brevet d'études professionnelles agricoles (BEPA). La visite des exploitations de Nicolas Mezzavilla et de son neveu était une opération de vérité sur le quotidien à la ferme. «Nous étions sur les barrages à Marmande la semaine dernière» a avoué Anthony Colombi. «Mais aujourd'hui on ne parle pas de syndicats» a ajouté Nicolas Mezzavilla. «On ne veut pas d'argent, on veut simplement que l'on nous paye au juste prix de ce que l'on produit». Les parents retraités ont reconnu avoir subi des crises pendant leur carrière. «À chaque fois on s'est restructuré et adapté». Dans son exploitation, Nicolas Mezzavilla diversifie ses cultures avec du tabac et des céréales qu'il transforme pour ses animaux. Anthony Colombi à Lagruère, produit 14 cultures différentes dans le maraîchage. Il va d'ailleurs bénéficier de 5 hectares attribués par la municipalité sur la ferme de compensation pour l'extension de la gravière. «Dans mon travail je m'épanouis mais on n'existe que parce qu'on fait de la polyculture élevage avec énormément d'heures» a avoué Nicolas Mezzavilla.
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A Caumont : Un agriculteur mise sur des ombrières solaires pour ses asperges
C'était une inauguration des grands jours, mercredi 20 septembre en matinée, sur la propriété de Pascal Laffitte, agriculteur depuis 2002 dans la plaine de Varennes. Élus, Direction départementale des Territoires (DDT), Val de Garonne Agglomération (VGA), Chambre d'agriculture et professionnels avaient été invités en nombre par la société Ombréa pour découvrir une première dans le département : un site agrivoltaïque sur une parcelle maraîchère. Le démonstrateur installé va protéger une parcelle d'asperges de 1 800 m² pour limiter l'impact des aléas climatiques et préserver les futures récoltes.
"Un microclimat optimal"
La société Ombréa était représentée mercredi par Christian Davico, un de ses cofondateurs. Sur le site agrivoltaïque de Varennes sont installées, à cinq mètres de hauteur, 8 rangées comprenant chacune 18 panneaux solaires dont les deux tiers sont amovibles. Les fondations respectent le sol sans ancrage béton mais avec des vis de terre. Le pilotage Ombréa active les panneaux de façon automatisée en les déployant pour apporter le bon taux de lumière et moduler les paramètres climatiques de la parcelle. Tous les engins peuvent travailler dessous sans encombre. La structure va accueillir tout autour des bâches pour transformer la parcelle en mini-serre. Pascal Laffitte était à l'affût de solutions innovantes pour réduire les risques liés aux intempéries et améliorer la qualité de ses rendements. «Pour l'asperge verte, la problématique c'est le gel de printemps» a-t-il reconnu. «Le pilotage active le fonctionnement des panneaux et vise le maintien d'un microclimat optimal pour la croissance des asperges, ainsi qu'une économie d'eau et la production d'énergie renouvelable» lui a répondu Christian Davico. «Sans perdre de vue que la priorité c'est la production. On veut avoir des projets qui ont du sens et vertueux». Un suivi scientifique sera coordonné entre Ombréa, la Chambre d'Agriculture (47) et Pascal Laffitte sur 5 ans. Le maire Pierre Imbert s'est félicité de voir un tel projet sur la commune articulé autour de trois enjeux clés : la nature, la proximité et la culture.
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A Calonges, Portes ouvertes à l'orangerie de Saumathé
La serre des agrumes de la ferme de Saumathé appartenant à Daniel et Annie De Zorzi n'est en aucun point comparable à l'Orangerie du château de Versailles. Si ce n'est qu'elle se situe à proximité du château de Calonges ancienne propriété de la famille. C'est à la veille de la journée portes ouvertes de samedi 12 novembre que l'agriculteur a présenté son orangerie. Tout est parti en 2017, dans la reconversion d'une serre plastique d'une centaine de mètres où Daniel De Zorzi suspendait et séchait le tabac. «J'avais quelques orangers dans des bacs. J'ai décidé de les planter en pleine terre sous la serre» a reconnu celui qui est devenu agrumiculteur. De plant en plant d'espèces différentes, la serre des agrumes est devenue, cinq ans plus tard, un véritable ravissement de couleurs au moment de la cueillette des fruits. Les branches des orangers, des mandariniers, des clémentiniers, des pomélos plient sous le poids des fruits. Le citronnier caviar n'est pas en reste lui non plus ainsi qu'un avocatier qui va donner ses premiers fruits. «Et l'aventure n'est pas finie car finalement c'est plus un plaisir qu'une rente» a avoué Daniel De Zorzi qui rend visite à ses protégés chaque jour. Une seconde serre à agrumes devrait voir le jour d'ici quelques mois.