Les coupes rases de cette fin d'hiver dans le massif forestier n'ont pas échappé aux utilisateurs de la forêt qu'ils soient promeneurs et vététistes. Il y en a une d'une superficie d'un hectare dans Sénestis en bordure de la départementale 289 juste avant l'aire de repos de l'A62 et une autre un peu plus à l'intérieur dans Sainte-Marthe. C'est sur cette dernière parcelle que René Séger, agent patrimonial de l'Office national des Forêts (ONF), a présenté, vendredi matin 8 mars, le pourquoi de ces coupes rases qui vont rester pendant quelque temps en régénération naturelle. «Ces coupes concernent exclusivement du chêne rouge d’Amérique âgé d'environ 50 ans» a déclaré René Séger. «C'est un problème sanitaire car les arbres ont des pourritures racinaires qui remontent le long du tronc. Ces pourritures sont dues à l’asphyxie des racines par un excès d’eau durant la période hivernale. Une fois les racines endommagées, les arbres tombent et cassent tout sur leur passage, essentiellement les chênes de pays». L'agent de l'ONF a précisé que le bois perd ainsi de sa valeur car il faut purger 1 à 2 mètres de bois pourri sur chaque grume. «Le bois des chênes rouges a une croissance très rapide d’où une tendance à supplanter les chênes autochtones. C'est une espèce qui fructifie abondamment et devient envahissante. L’idéal, après la récolte de ces chênes rouges, serait de l’éliminer par broyage des racines, et de planter d’autres espèces comme le chêne pubescent, susceptible de résister au changement climatique» a insisté René Séger. «Sur la coupe rase de Sainte-Marthe près de 500 m³ de grumes vont être retirés. Les bois exploités fournissent donc des grumes pour les scieries ainsi que du bois de chauffage et du bois énergie pour les chaufferies à bois» a expliqué Le garde de l'ONF. Il a d'ailleurs montré que le fil du bois des grumes coupées noircissait. Cette vente de bois représente une source de revenus pour les communes. Pour les 500 m³ coupés à Sainte-Marthe, un devis d'achat de 24 000 € a été proposé à la municipalité.
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A Sainte-Marthe : Des coupes rases en forêt communale, oui mais pourquoi ?
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Au Mas d'Agenais : En quête des invisibles du sol
«Connaissez-vous le Géophile, le Gloméris ou encore l'Opilion ?». La question était posée par Julien Roi, animateur nature de la Sepanlog, mardi matin 31 octobre, à tous les participants à la sortie familiale qui avait pour objectif la découverte de toute la richesse d'un sol forestier. Cette animation grand public avait pour point de départ le parking de la Départementale 260 dite route du Grézet pour ensuite prendre la direction du site d'animation près du ruisseau de Pichagouille. «La forêt communale du Mas d'Agenais est le plus beau massif de feuillus du département» a rappelé Julien Roi. «La faune du sol s’installe et vit dans les 15 à 20 premiers centimètres du sol qui est une zone discrète mais importante pour le recyclage de la matière organique en matière minérale. Cela va enrichir le sol en humus de grande qualité. L'animation a été possible avec toutes les précipitations de ces derniers jours». Des clés d'identification allaient être à disposition des participants pour reconnaître les arachnides, les insectes et les myriapodes. À quatre pattes sur le sol forestier, les participants ont pu collecter entre 15 et 20 espèces différentes. «La phobie des adultes sur la dangerosité de telle ou telle espèce a été mise à mal» a insisté l'animateur. «Aucune n'est dangereuse».
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Au Mas d'Agenais, Une cueillette particulière dans le massif forestier
Les sorbiers domestiques sont de très beaux arbres pouvant atteindre 10 mètres de haut au tronc élancé et avec des rameaux horizontaux. Leur bois peut être utilisé en bois d'œuvre. Conscient de la présence de quelques arbres dans le massif forestier communal, René Séger, agent patrimonial de l'Office National des Forêts (ONF) a procédé à un recensement avec repérage à la peinture des cormiers et géo localisation. «165 cormiers ont été inventoriés à ce jour» a déclaré l'agent ONF, mercredi matin 27 septembre. Car la présence de sorbiers domestiques a permis de lancer une récolte des fruits, les cormes, afin d’alimenter la sécherie de la Joux dans le Jura. Les cormes ont été cueillies par des grimpeurs professionnels employés par l'établissement public français. «Le besoin annuel en cormes pour la sécherie est d’environ 5 tonnes mais la fructification n’a pas été au rendez-vous. Moins de 10 % des cormiers étaient porteurs de baies» regrette René Séger. 390 kg de cormes ont été récoltées. Elles seront stockées, traitées puis revendues à des pépiniéristes qui produiront de jeunes plants pour le reboisement des forêts. 172,5 kg d’alises ont également été cueillies. «Le cormier et l'alisier sont deux essences d'arbres qui vont résister au changement climatique» a conclu le garde ONF.
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Au Mas d'Agenais, 400 arbres plantés dans le massif forestier
«À la Sainte-Catherine, tout bois prend racine». Coïncidence du calendrier ou respect du célèbre adage ? Toujours est-il que 15 élèves du lycée agricole «Terres de Gascogne» de Bazas ont participé vendredi matin 25 novembre avec Rémi Broqua et Robin Chedal, leurs deux professeurs de techniques forestières, à une séance de plantation dans le massif forestier massais. La séance avait été préparée par René Séger agent patrimonial de l'Office National des Forêts (ONF) du secteur. Les lycéens sont en seconde professionnelle section nature, jardin, paysage et forêt. «J'ai l'habitude de travailler avec les lycéens de Bazas puisqu'ils participent régulièrement au marquage des coupes d'affouage» a insisté René Séger. «L'étape suivante et logique d'une coupe rase en forêt, c'est la reforestation» a déclaré René Séger en les accueillant devant la maison forestière de La Passère. «L'opération de plantation a été financée par la caisse locale du Crédit Agricole dans le cadre d'une action pour la biodiversité». La parcelle numéro 41 a donc accueilli 400 plants d'espèces diverses comme des liquidambars, des pins Douglas, parasol et maritimes, des chênes pubescents et lièges. Le lendemain, les membres du conseil d’administration de l'agence locale ont posé les protections contre le gibier.